Le Canada et la Banque africaine de développement (BAD) ont signé un accord pour la création d’un fonds pour le climat en Afrique prenant en compte les questions de genre. Désignée comme administratrice du fonds, au terme de cet accord d’un montant de 133 millions de dollars canadiens, signé le 17 mars 2021, la BAD s’est engagée à fournir aux pays africains un financement climatique de 25 milliards de dollars, d’ici à 2025.
 
Dans le cadre de la lutte contre les changements climatiques, le Canada et la Banque africaine de développement (BAD) ont officialisé la mise en place d’un fonds climat d’un montant de près de 133 millions de dollars canadien. «Le gouvernement du Canada et la Banque africaine de développement (www.AfDB.org) ont signé, le 17 mars dernier, un accord officialisant le Fonds climatique Canada-Banque africaine de développement (CACF), un fonds spécial transformateur visant à accorder des prêts concessionnels à des projets liés au changement climatique comportant une forte composante sexo-spécifique», informe un communiqué parvenu hier, mercredi 24 mars 2021, à la Rédaction de Sud Quotidien.

Ainsi, «le fonds sera capitalisé grâce, d’une part, à la combinaison d’une contribution remboursable de 104,8 millions de dollars américains (122.9 millions dollars canadiens) visant à accorder des prêts concessionnels tant pour des opérations souveraines que non souveraines, et d’autre part, à une contribution de 10 millions de dollars canadiens pour une assistance technique complémentaire. La Banque africaine de développement a été désignée comme administratrice du fonds». Et la source de poursuivre : «en tant que fonds de prêts concessionnels, les ressources du CACF seront investies dans des technologies innovantes à faible émission de carbone, les énergies renouvelables, l’agriculture intelligente face au climat, une foresterie durable, une gestion de l’eau et des projets de résilience climatique.

Le fonds financera des projets liés au changement climatique dans les pays africains, notamment ceux qui mettent l’accent sur l’égalité entre les sexes. L’autonomisation des femmes et des filles sera un objectif de tous les financements concessionnels du CACF, le but étant d’obtenir des résultats directs et mesurables en matière d’égalité des genres», lit-on dans le communiqué. En effet, étant «en bonne voie pour atteindre son objectif de 40% d’ici à la fin de 2021», la Banque africaine de développement s’engage «à fournir aux pays africains un financement climatique de 25 milliards de dollars d’ici à 2025».

Aussi le document rappelle-t-il que «le Symposium Canada-Afrique sur la croissance propre, organisé conjointement par le Canada, l’Éthiopie et le Sénégal, a réuni des dirigeants des secteurs public et privé du Canada et de l’Afrique subsaharienne. Il visait à identifier des moyens novateurs pour faire croître leurs économies, tout en réduisant les émissions de carbone et en renforçant la résilience au changement climatique».

Et de terminer : «le Canada, un des principaux membres non régionaux du Groupe de la Banque africaine de développement, a participé à toutes les augmentations de capital de l’institution, dont la 7e augmentation générale de capital, et aux reconstitutions du Fonds africain de développement, y compris la 15e reconstitution (FAD-15). Le pays a porté à 7,5 % d’unités de compte (UC) sa part dans la Banque africaine de développement. Il contribue également à l’abondement de nombreux fonds fiduciaires et initiatives gérés par le Groupe de la Banque», indique-t-il.