Beau temps comme mauvais temps, Harouna Ba et son groupe de maternelle quatre ans vont à l’extérieur. Que ce soit dans une ballade de quartier, une séance de patinage au parc Sauvé ou une simple période de glisse, les jeunes progressent dans leurs apprentissages. Et le sport en est un facteur déterminant, selon l’enseignant.
Loin de son Sénégal natal où la pédagogie nature est couramment pratiquée, M. Ba sourit aujourd’hui à l’idée d’enseigner sur patins dans un pays nordique.
«Je ne connaissais pas la neige en arrivant ici il y a dix ans. Mais il n’y a pas de miracle. Comme je dis aux jeunes, il a fallu que je tombe deux trois fois avant de pouvoir y arriver.»
Avec le budget scolaire (du programme Volet Parents) et les dons généreux de ses amis, Harouna Ba s’est procuré quelques paires de patins d’occasion. Actuellement, sa classe dispose de 17 équipements complets, comprenant des casques et des barres de pratique.
Chaque matin, c’est un minimum de 1h30 qui est consacré aux activités extérieures dans la classe de M. Ba.
«Les jeunes travaillent leur persévérance, l’autonomie, la motricité globale et fine. Des concepts qui peuvent sembler abstraits en classe prennent tout leur sens lorsqu’ils peuvent le vivre.»
L’enseignant fait réaliser aux petits que leur parcours autour de la patinoire forme un cercle, que les boules de neige qu’ils ont façonnées peuvent être comptées, que les panneaux de signalisation qu’ils ont croisés ordonnent le trafic et leur permet de traverser.
Pour plus d’ informations ( source Journal le Metro).